C’est du début du XIème siècle que date le patronage Saint Jacques de la paroisse d’Echirolles, lorsque Humbert, évêque de Grenoble, fit don aux bénédictins de Cluny d’un riche domaine pour bénéficier de la protection du saint apôtre et de l’ordre de Cluny.
En 1275, le nom de Saint Jacques d’Echirolles a été attribué à un prieuré de Templiers qui bientôt passa aux mains des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem.
Entre 1374 et 1378, les consuls de Grenoble décidèrent de placer leur cité sous la protection de Saint Jacques d’Échirolles et firent vœu de venir l’implorer chaque année pour sa fête du 25 juillet.
Aymon de Chissé qui fut évêque de Grenoble de 1388 à 1424 y participa en 1407.
Pilot de Thirey, raconte comment se passaient les cérémonies : « En ce jour, les consuls de Grenoble se rendaient à Echirolles où ils faisaient chanter une messe. Ils offraient au saint quatre flambeaux du poids de six livres et assistaient à la procession qu'on faisait ensuite. A cette procession où était portée l'image du saint, succédait un repas ; après quoi, les consuls, accompagnés de maître-maçons experts et d'un ou deux conseillers, visitaient la rivière du Drac, depuis la Marceline jusqu'à sa jonction dans l'Isère et ordonnaient les réparations jugées nécessaires, pour préserver la ville de tout danger d'inondation. »
On honorait aussi à Echirolles une relique du corps de Saint Jacques jusqu'à ce que, en 1488, Mgr Laurent Allemand évêque de Grenoble interdise ce culte. Il fit ouvrir le tombeau et constater « en présence des fidèles et dignes témoins soussignés, fut retrouvée une tête intacte dans ses os, sauf quelques dents, trois ou quatre environ, détachées de cette tête qui était de grande taille » (CR de Visite Pastorale)
A la suite de quoi, M de Charansonnay, curé d’Échirolles fit faire, en 1500, une paire de statues des saints Christophe et Jacques et les pèlerinages se poursuivirent jusqu’au XVIIIème siècle avec une procession portant la statue de Saint Jacques tout autour de l’église.
A la Révolution, l’église fut abandonnée et son mobilier dispersé. La chapelle fut détruite et une nouvelle église fut construite dans la vallée en 1846.
Les statues des saints Christophe et Jacques ont été aperçues au XIXème siècle chez un antiquaire de Grenoble avant d'entrer séparément au musée. Hélas, de la statue de Saint Jacques il ne reste plus que le socle avec le nom du commanditaire M de Charansonnay.
Association des amis de Saint Jacques en Rhône-Alpes Commission Histoire et Patrimoine J.F. Wadier
Charles de Foucauld
Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand, vicomte de Foucauld, né le 15 septembre 1858 à Strasbourg (France) et mort le1er décembre 1916 dans le Sahara algérien, est un officier de l'armée française devenu explorateur et géographe, puis religieux catholique, ermite et linguiste.
Orphelin à l'âge de six ans, Charles de Foucauld est élevé par son grand-père maternel, le colonel Beaudet de Morlet. Il intègre l'école spéciale militaire de Saint-Cyr. A la sortie, son classement lui permet de choisir la cavalerie. Il rejoint donc l'École de cavalerie de Saumur où il se signale par son humour potache, tout en menant une vie dissolue grâce à l'héritage perçu à la mort de son grand-père. Il est affecté en régiment. À vingt-trois ans, il décide de démissionner afin d'explorer le Maroc en se faisant passer pour un juif. La qualité de ses travaux lui vaut la médaille d'or de la Société de géographie et une grande renommée à la suite de la publication de son livre Reconnaissance au Maroc (1888).
De retour en France et après diverses rencontres, il retrouve la foi chrétienne et devient religieux chez les trappistes le 16 janvier 1890. Puis, il part pour la Syrie, toujours chez les trappistes. Sa quête d'un idéal encore plus radical de pauvreté, d'abnégation et de pénitence le pousse à quitter La Trappe afin de devenir ermite en 1897. Il vit alors en Palestine, écrivant ses méditations (dont la Prière d'abandon) qui seront le cœur de sa spiritualité.
Ordonné prêtre à Viviers en 1901, il décide de s'installer dans le Sahara algérien à Béni-Abbès. Il ambitionne de fonder une nouvelle congrégation, mais personne ne le rejoint. Il vit avec les Berbères, adoptant une nouvelle approche apostolique, prêchant non pas par les sermons, mais par son exemple. Afin de mieux connaître les Touareg, il étudie pendant plus de douze ans leur culture, publiant sous un pseudonyme le premier dictionnaire touareg-français. Les travaux de Charles de Foucauld sont une référence pour la connaissance de la culture touareg.
Le 1er décembre 1916, Charles de Foucauld est assassiné à la porte de son ermitage. Il est très vite considéré comme un martyr et fait l'objet d'une véritable vénération appuyée par le succès de la biographie de René Bazin (1921) qui devient un best-seller. De nouvelles congrégations religieuses, familles spirituelles et un renouveau de l'érémitisme s'inspirent des écrits et de la vie de Charles de Foucauld.
Charles de Foucauld est déclaré vénérable le 24 avril 2001 par Jean-Paul II, puis bienheureux le 13 novembre 2005 par Benoît XVI.
Association Pour l’Orgue d’Echirolles - APOE - Association loi 1901 1 Rue Guy Mocquet - 38130 Echirolles